vendredi 7 mars 2014

Les fantômes n'ont pas de pudeur d’Iancu Arny

« Sans oser imaginer le pire, Mahon se hasarda à tourner son regard vers les félins. Le roi des animaux était en éveil. Assis sur ses pattes arrière, il secoua la tête entre deux soupirs pour chasser les insectes qui lui manquaient de respect. La lionne fut la première à se lever, rapidement suivie des lionceaux. Elle s’approcha lentement du maître, avant de se laisser choir tout près de sa progéniture. Les branches du buisson se remirent à trembler. Pourtant, nul souffle de vent, nul courant d’air. » Le mystère, présent dès les premières pages du livre, s'épaissit jusqu'à un point où le lecteur se voit plongé dans des zones obscures avant de s'éclairer petit à petit. Ce mouvement d'accordéon conféré au récit est maîtrisé avec subtilité par l'auteur, au moyen d'une prose tantôt précise et mécanique, tantôt vague et éthérée. Celui-ci joue avec nos émotions comme avec notre capacité de déduction, et parvient avec brio à maintenir jusqu'au dernier chapitre une atmosphère aussi ouatée que tendue.
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