lundi 3 mars 2014

L'interview de Danielle Guisiano


Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ?

J’ai commencé à l’adolescence, noircissant un journal, puis un roman d’amour inachevé... C’était très personnel et je ne partageais pas mes écrits. Puis, il y a quatre ans, l’écriture s’est imposée comme une évidence. J’ai écrit quelques nouvelles pour m’amuser, et mon projet de roman s’est concrétisé. D’abord, quelques pages, puis une bonne centaine, et j’ai fini par le partager avec mes proches qui m’ont fortement encouragée à persévérer.

Quel est ton genre favori ?
J’ai des goûts très éclectiques, et mes choix de lecture sont toujours fonction de mon humeur. J’ai eu des périodes thriller, ou romance, mais ma préférence reste la fantasy, particulièrement l’héroïc fantasy qui fut longtemps considérée comme une lecture principalement masculine, car épique et martiale.

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
Certains auteurs ont un rituel de mise en route. Ce n’est pas mon cas. J’ai cependant besoin de calme autour de moi, je relis généralement le travail de la veille avant de continuer la trame. Écouter de la musique me mets aussi dans de bonnes dispositions.

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
J’ai écrit des récits des deux façons. Je dois avouer que la première personne est pour moi plus intimiste et a ma préférence.

Quels écrivains admires-tu le plus ?
J’admire bien sûr les grands noms de littérature française. Comment ne pas être émue face au texte de la « madeleine » de Proust ? Cependant je préfère lire les auteurs contemporains comme Gemmel, Robin Hobb, et notre français du genre (cocorico !) Pierre Pevel. J’ai une admiration sans borne pour Patrick Rothfuss dont la plume allie magie et poésie.

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Pour qu’un personnage soit crédible, il doit avoir, comme tout un chacun des faiblesses. Un héros sans faille n’est pas un héros. Ensuite, il faut faire un travail approfondi du personnage. Généralement j’écris son prénom sur une feuille et je note des adjectifs, une description qui me servira de base tout au long du récit. Par contre, je ne choisis pas mes personnages sur des personnes existantes, pas de photos ou d’images.

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
Au début de la création, on écrit surtout pour soi. Ce fut le cas pour TOUCH, mais en cours du processus, je ressens le besoin de partager. Le but étant d’embarquer le lecteur dans le monde que j’imagine, de lui procurer un moment d’évasion. Je ne pense pas jamais écrire sur des sujets contemporains, cela ne m’intéresse pas, je ne cherche pas spécialement à provoquer une grande réflexion chez le lecteur.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Les avis sont toujours très utiles, c’est pourquoi je fais appel à des bêtas lectrices avant de terminer mes récits car le partage est toujours enrichissant. Je tiens compte de tous les avis argumentés. Viennent ensuite les retours lecteurs, toujours très attendus, qu’ils soient positifs ou négatifs, ils aident à mettre en lumière mes points forts et mes faiblesses, en vue d’améliorations.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
Comme mon imagination fonctionne à foison, j’ai besoin de me canaliser. Qui mieux qu’une personne de confiance pourrait m’aider à faire le tri dans mes choix ? Donc, oui, l’une de mes bêtas est aussi une conseillère. J’attache de l’importance à son opinion, mais la décision finale est toujours un choix personnel.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
Non. Aucune discipline, sauf celle imposée par le calendrier de l’éditeur. Je ne suis pas une machine « à mots », je préfère attendre l’inspiration plutôt que de forcer des projets. D’autant plus que je suis perfectionniste.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
Rien de spécial, du calme et du temps surtout.

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
Une fois que les personnages sont posés, la trame de l’intrigue transcrite par synopsis, le roman peut se construire au fil de la frappe, en général chapitre par chapitre. La correction intervient directement sur l’ordinateur, en relecture à tête reposée. Je ne travaille pas en « one shot », je reviens régulièrement pour modifier, améliorer, peaufiner.

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
Les maisons d’édition, un vaste sujet… Dire que me faire publier a été simple et rapide serait mentir. J’ai fait des erreurs de débutante, envoyant mon manuscrit aux maisons d’édition comme Hachette ou Gallimard bien avant qu’elles ne s’intéressent aux primo-romans. Aujourd’hui, ces grandes maisons font des appels à textes sur la toile (Milady, Black Moon, Harlequin, etc…). J’ai donc suivi le sentier de la « petite » édition et après avoir été éditée chez Atine Nenaud, j’ai signé un contrat avec Rebelle éditions. J’en suis très satisfaite.

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Plusieurs projets ! Un en phase terminale puisqu’il va être publié en novembre par Rebelle éditions dans un recueil collectif de 3 mini-romans sur le thème « Un chasseur dans Paris ». Un autre en cours sur une romance historique et encore beaucoup d’autres, dont une chick lit.

Le dernier mot est pour toi…
Merci, Virginie de m’avoir permis de m’exprimer sur ma passion et très heureuse d’avoir pu faire ta connaissance à l’occasion des rencontres inter blogs.

Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)

Où trouver l'auteur ?
https://www.facebook.com/danielle.guisianoromanciere?ref=ts&fref=ts

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