samedi 1 mars 2014

L'interview de Deirdre Campbell


Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions
Le plaisir est pour moi. Merci de m'avoir demandé de faire cette interview.

Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ?
En fait ça a commencé en 6ème. Ma prof de français nous faisait faire des rédactions et je n'arrivais jamais à tenir les limites qu'elle nous donnait. J'ai fini par écrire ce que j'imaginais en plus sur des feuilles de brouillon. À cette époque, personne ne me lisait, j'écrivais pour moi. C'est seulement après, quand j'ai commencé à écrire des fanfictions, que sont venus les lecteurs. Ensuite j'ai écrit un roman que j'ai envoyé à plusieurs maisons d'édition. Sharon Kena m'a dit « oui » et c'est là que tout a vraiment commencé.

Quel est ton genre favori ?
Dure question ça. Je lis un peu de tout, de la romance au thriller en passant par la fantasy. Mais si je devais choisir un seul genre, je dirais la romance. Qu'elle soit historique, contemporaine ou surnaturelle, j'adore les histoires d'amour qui se finissent bien.

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
Je rêve. Je me réveille en plein milieu de la nuit avec des images et une histoire dans la tête, je me dépêche de la noter et je me rendors. Parfois ça m'arrive trois ou quatre fois dans la nuit et je ressemble à un vrai zombie au petit jour.
Quand il s'agit d'écrire, j'ai un petit rituel. Je m'installe à mon bureau, je lance de la musique, car je ne peux pas écrire dans le silence, je me sers une première tasse de thé et je relis mes notes ou ce que j'ai écrit la veille. Là seulement je peux commencer à rédiger.

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
Les deux, selon ce que demande l'histoire. Je n'ai pas de préférence pour l'une ou l'autre, j'aime les deux.

Quels écrivains admires-tu le plus ?
En écrivain français, je citerais Nathalie Dau et Sire Cédric. La première pour son roman « Les débris du chaudron » que j'ai lu plus de quinze fois. Le second pour m'avoir fait passer une nuit avec la lumière allumée après avoir lu « De fièvre et de sang ».
En écrivain étranger, sans hésiter ce sera Marion Zimmer Bradley parce que c'est avec « Le cycle de Ténébreuse » que je suis tombée dans la fantasy. Ses romans ont bercé toute mon adolescence.

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Je mets beaucoup de moi dans mes personnages, que ce soit un plat préféré, une passion ou un caractère. Pour moi, ce qui rend crédible un personnage, c'est qu'il ne soit pas parfait, qu'il ait ses forces, mais aussi ses faiblesses. Avec un personnage parfait, on s’ennuie très vite.

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
Pour moi avant tout. Que d'autres me lisent, ce n'est qu'un bonus, j'écris d'abord parce que j'ai des tas d'histoires qui tourbillonnent dans ma tête et qu'il faut qu'elles sortent.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Oui dans le cas où l'avis est construit, pas juste un « c'est nul ». Les avis, positifs comme négatifs, servent à s'améliorer, à avancer. Les critiques gratuites par contre, je n'aime pas, je ne vois aucun intérêt là-dedans.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
Oui, avec mon mari. Quand j'écris un synopsis, je lui lis et il me donne son avis, pointe les incohérences, me pose les questions qui vont me permettre de creuser encore plus l'histoire. Il écrit lui aussi donc on s'entraide mutuellement et on se fait des séances d'écriture en amoureux, j'adore ça.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
J'écris tous les jours, parfois jusqu'à 10 ou 12 heures par jour. J'ai un calendrier que j'essaie de tenir même si bien souvent je n'y arrive pas. J'ai besoin de voir que j'avance et pour moi ça passe par un certain nombre de mots par jour.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
Comme je l'ai dit plus haut, de musique et d'une tasse de thé. C'est vrai que ça m'arrive d'écrire ailleurs qu'à mon bureau, quand je suis dans la voiture ou à l’hôtel par exemple, mais j'avance moins bien, j'ai besoin de mon petit cocon.

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
J'écris presque toujours sur écran, sauf quand j'ai une idée et que je suis en train de faire les courses ou de me balader. Là, j'ai mon petit carnet toujours sur moi. En fait, je n'aime pas écrire à la main parce que ça ne va pas assez vite. Quand j'ai un passage en tête, je veux qu'il sorte le plus vite possible et seul le clavier me permet cette vitesse.

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
J'ai publié chez Sharon Kena et ça a été une expérience très enrichissante. Malgré cela, je compte me tourner vers l'auto-édition, sans doute l'année prochaine. J'aime l'idée de tout faire par moi même, de tout maîtriser.

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Plusieurs en fait, je n'écris jamais une seule chose à la fois. En ce moment j'ai en cours une romance fantastique, un roman d'urban fantasy et un recueil de nouvelles érotiques.

Le dernier mot est pour toi…
Merci à toi pour cette interview et aux lecteurs et lectrices de me soutenir comme vous le faites.

Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)

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