samedi 1 mars 2014

L'interview de Frédéric Livyns


Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions
Bonjour et merci à toi d’avoir la gentillesse de me donner la parole.

Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ?
J’ai commencé vers l’âge de 12 ans. Je faisais des petites histoires, juste pour me faire plaisir. Des textes qui n’ont aujourd’hui qu’une valeur sentimentale. Bien évidemment, je les partageais avec mes amis. C’est mon premier contact avec un regard extérieur sur mes textes.

Quel est ton genre favori ?
En tant qu’auteur, c’est sans conteste le fantastique. Par contre, en tant que lecteur, j’apprécie tous les genres SFFF.

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
Cela dépend. Lorsqu’il s’agit d’une nouvelle, c’est assez rapide. J’ai l’idée clairement en tête et j’écris le premier jet d’une traite. Pour un roman, je fonctionne souvent avec un schéma précis, ce qui ne m’empêche pas de dévier parfois en cours de route. Cependant, les points d’ancrage principaux sont clairement établis. Quand tout est clair sur papier et que l’univers s’est bien étoffé dans mon esprit, j’écris aussi le premier jet d’une traite. Ensuite, on entre dans les phases de béta lecture et de travail en seconde ligne. C’est cela qui prend le plus de temps dans l’écriture d’un roman. Mais mon cerveau n’arrête jamais de tourner et je peux très bien jeter les bases d’une nouvelle histoire tout en bossant sur une autre.

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
J’écris le plus souvent à la troisième personne. J’ai déjà fait des romans ou nouvelles à la première personne mais je dois constamment veiller à ne pas laisser la troisième intervenir lol.

Quels écrivains admires-tu le plus ?
Il y en a deux en particulier : Serge Brussolo et Graham Masterton. Ce sont d’ailleurs ces deux auteurs qui m’ont donné l’envie d’écrire. J’ai été littéralement fasciné par leur puissance d’évocation, par leur talent. Mais d’autres m’ont bien évidemment fortement impressionné : Théophile Gauthier, Hoffman, Ambrose Bierce, Lovecraft, Claude Seignolle, Stephen King…

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Je dirai sa psychologie et ses interactions avec l’univers ou les autres personnages. J’établis souvent des fiches sur lesquelles je note les traits de caractère principaux de chaque personnage et leurs réactions.

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
Pour les lecteurs évidemment. Au début, c’était pour mes amis et, avec les années, le public s’est un peu étendu. Ecrire a toujours été un besoin vital pour moi. Le besoin de partager les histoires qui me traversent l’esprit.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Bien évidemment. La lecture a beau être subjective, si un avis négatif revient de façon récurrente dans plusieurs avis, c’est que l’histoire a un problème. À l’inverse, si un point fort de l’écriture est souligné à plusieurs reprises dans les avis, on sait qu’on est dans le bon.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
Oui. Ma première lectrice est mon épouse. Elle n‘hésite jamais à me donner franchement son avis sur un texte, quitte à m’égratigner. Ensuite, j’ai la chance d’avoir deux amis passionnés qui me relisent constamment. Je n’ai parfois pas le recul nécessaire pour juger objectivement de la qualité d’une histoire. Ils sont mon troisième œil lol. Je demande parfois l’avis d’autres amis auteurs avec qui travailler est un réel plaisir.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
Le plaisir est mon principal moteur donc le seul objectif que je me suis fixé est de m’amuser. Si cela me mène plus loin, tant mieux. Maintenant, il y a bien évidemment certaines échéances à respecter pour l’éditeur ou l’anthologiste quand une parution est programmée. À ce moment-là, je m’organise et planifie mon travail en fonction des échéances. Mais, en dehors de cela, je ne me mets jamais la pression.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
Rien de spécial. Lors de certains passages, j’écris dans le silence total tandis que pour d’autres, plus épiques, je mets la musique. Toujours du métal ou hard-rock des années 80. Ainsi, Twisted Sister succède à Nightwish ou Disturbed. Ceci dit, je me jette parfois sur mon paquet de cigarettes quand je bloque sur un passage…

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
Encore une fois, cela dépend de l’endroit où je me trouve. J’ai toujours de quoi noter une idée à portée de main, que ce soit un calepin ou ma tablette. Mes trois premiers romans ont été écrit à la main et retranscrits sur ordinateur car je n’avais pas de PC chez moi. Maintenant, j’écris toujours sur ordinateur. Même dans le train en allant au travail. La lecture, par contre, se fait obligatoirement sur papier. Je préfère cela en ce qui concerne les annotations. Et puis je transpose mes corrections sur l’ordinateur. C’est un cercle vicieux lol.

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
Cela dépend des maisons, lol. Mon premier éditeur était une petite maison d’édition belge, « Chloé des Lys », tenue par un pote. J’y ai sorti mes 3 premiers romans. Je suis ensuite passé, après de nombreux refus des maisons d’édition classiques, par d’autres structures plus proches du compte d’auteur ou, tout au moins, participatif. J’ai ensuite déposé mes valises à « Sharon Kena » pour ma trilogie vampirique et chez « Val Sombre » pour plusieurs romans fantastiques. Travailler avec ces deux dernières maisons est vraiment enrichissant car le contact humain est très important.

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
J’apporte la phase finale à « Danse de sang », un roman fantastique vaudou qui sortira à « Val Sombre » en septembre.
Je corrige une dernière fois les nouvelles composant « Sutures » mon prochain recueil de nouvelles.
Je travaille sur un roman jeunesse qui est revenu de béta-lecture.
J’apporte quelques modifications au story-board d’une BD pour enfants qui partira bientôt en soumission. Fin juin si tout va comme je l’espère.

Le dernier mot est pour toi…
Un immense merci de m’avoir donné la parole et de me faire une place. J’en profite pour remercier tous les lecteurs et toutes les lectrices qui me suivent ainsi que les chroniqueurs(-euses) qui ont la gentillesse de me lire et de parler de mes livres. C’est grâce à vous si je peux m’épanouir dans mon parcours d’auteur

Merci de t’être livré à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)

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