lundi 3 mars 2014

L'interview de Meidel Schaeffer


Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ?

Bonjour, alors que j’étais en pleine activité professionnelle « Cadre dans la santé » et mon métier me passionnait, mais je ne me voyais pas faire autre chose ; la proximité des gens malades, je métrisais bien. En 2006 un AVC a bousculé ma vie tant professionnelle que privée. Puis en 2008 un deuxième AVC me fis prendre conscience que le monde du travail n’était plus gérable ? Je dus arrêter de travailler, tu imagines tout ce qui a pu me traverser l’esprit ?
Je pense que le côté artistique était en moi, je n’en avais pas conscience. Une nuit je pensais à l’écriture, j’avais besoin de libérer des souffrances. Je ne suis que débutante et « mis à part mes proches », je ne suis pas encore perçue par le public.

Quel est ton genre favori ?
Je n’ai pas de genre à moi, je lis ce qui me touche sans forcément avoir un genre d’auteur. J’ai lu « Une mauvaise fille », du Claudia Keller, Gersende et Francis Perrin, tout cela pour dire que je ne recherche pas un nom d’auteur, je me laisse guider par mon ressenti lors du choix d’un livre.

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
Je suis une femme intuitive. Depuis longtemps j’avais ce feeling. Je suis une rêveuse et la musique m’aide énormément à m’évader laissant surgir des émotions qui du coup me donne de l’inspiration.
Lorsque je vis une situation surtout triste, à ce moment-là aussi, je suis inspirée.

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
La personne qui me met à l’aise est la première !! Pourquoi ? Mon éducation, je pense, y est pour beaucoup. La chrétienté a envahie mon enfance ; et puis le respect d’autrui, c’est un comportement qui me convient.

Quels écrivains admires-tu le plus ?
À vrai dire je n’ai pas de noms, c’est toujours l’histoire qui m’inspirera ou pas ?

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Son physique, sa moralité, son milieu social, L’imaginaire joue un rôle prépondérant chez moi, les émotions aussi.

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
Je pensais écrire pour les autres, mais je me suis rendue compte que inconsciemment j’avais toujours au fond de mon être un truc à évacuer ou à transmettre. J’écris donc en premier pour moi. Ma maman aussi est toujours dans mes pensées. Je pense qu’elle aurait été fière de sa fille.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Bien sûr comme tout un chacun, je suis heureuse lorsque l’on apprécie mon écriture, qui est assez brute de décoffrage. Je m’adresse en particulier aux gens humbles. Je ne suis pas pompeuse. Les avis négatifs sont aussi précieux que les positifs pour moi et cela m’aide à m’améliorer.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
J’aime avoir l’avis de proches. Mes proches sont objectifs et ne me font pas de cadeaux. Ce que j’apprécie, c’est l’honnêteté.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
Non, je ne m’impose rien. Je ne me sens pas une vraie écrivaine. Je fais cela par plaisir. Les contraintes ne m’aideraient pas à écrire. Je laisse venir les moments d’inspiration.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
Uniquement de calme et de musique. Contrairement à un auteur qui disait que la musique classique l’inspire, chez moi la musique des années 80 ou romantique me permets d’écrire.

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
J’écris sur écran, par contre je n’imprime pas souvent, ni ne corriges sur papier. Je suis assez passionnée. Lorsque je me lance, j’écris sans faire attention ; ce qui est un de mes défauts car après coup la correction est de taille.

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
Mon premier livre « Ma fille mon Amour » a été édité aux « Éditions Paulo-Ramand ». Les grandes maisons n’ont pas besoin de petits auteurs comme moi, elles préfèrent rester avec des valeurs sûres !
Je suis assez déçue des pratiques des maisons d’éditions, car si l’auteur ne contribue pas en se démenant pour se faire connaitre, il y a très peu de chance de percer un jour. Je suis assez sceptique de toutes ses pratiques (compte d’auteur, compte d’éditeur...)

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
La suite de « TY ET MY » qui a été édité aux « Éditions Paulo-Ramand » le 25 Novembre 2013.

Le dernier mot est pour toi…
J’ai découvert depuis 2008 le monde artistique, en l’occurrence l’écriture et je trouve cela formidable, bien que je ne côtoie pas encore d’auteur. Je souhaite, dans le futur, pouvoir être de ceux qui sont au « Salon du livre ». Un livre, une vie.

Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)
Merci à toi d’avoir pris de ton temps et permis ainsi que je puisse exprimer mes sentiments d’auteure.

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