L'interview de O. Dessyme

 

Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

Bonjour. Je vous en prie ; c’est moi…

Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ?

Du journal intime, vers 15 ans, de façon sporadique et puis vers 18 ans, quotidiennement…
Rencontre d’écrivains admirés (R. Jaccard, G. Matzneff) qui m’ont lu et encouragé.

Quel est ton genre favori ?

Je lis de tout mais ai un goût prononcé pour la littérature à style, telle qu’on peut la trouver aux Editions de Minuit, par exemple…

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?

Je laisse la quantité venir au fil de la plume, puis je m’attelle à la qualité et la réécriture des dizaines de fois…
Avant c’est la culpabilité de ma culture occidentale de ce que je devrais faire, la lutte contre ma grande fainéantise…

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?

Qu’importe… La troisième, peut-être, du moins pour les romans.

Quels écrivains admires-tu le plus ?

Céline, Nabokov, Toussaint, Gailly, Proust, Cioran…

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?

D’y croire moi-même, la sincérité… Ils se créent d’eux-mêmes, me surprennent, se dévoilent à moi au détour de leur vérité…

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?

Pour de charmantes jeunes filles ;)

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?

Oui et non… Je passe tellement de temps à peaufiner mes textes que, lorsqu’ils sont terminés, je sais que je ne pourrais pas faire mieux, quoiqu’on en dise.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?

N’écrivant que ce dont je me sens capable d’écrire, je partage mes projets mais n’attends aucune approbation. Mon écriture passant avant tout par le style, on peut difficilement juger le sujet en soi.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?

Non. Je m’y mets quand je le sens, n’importe où et quand. J’ai actuellement un roman en route sur une dizaine de chapitre et que je n’ai pas touché depuis des mois…

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?

La solitude. Mais même si je n’écris pas.

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?

J’écris mes idées sur un carnet toujours sur moi, puis passe à l’écran, au papier, à l’écran, au papier, maintes et maintes fois…

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?

Des centaines contactées, deux pour m’éditer…

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?

Un roman dont le titre provisoire est « 17 »… Une situation, une ambiance, un pianiste qui improvise seul la nuit dans un centre musical et de jeunes danseuses qui viennent l’écouter sans qu’il sache vraiment qui…
Et puis il va falloir que je fasse des choses pour le lancement de mon roman « Les ravages de Synope » qui doit sortir d’ici quelques semaines…

Le dernier mot est pour toi…

18h05. Je me suis levé il y a à peine trois quarts d’heures. Ce n’est pas bien ça, pas bien du tout…

Merci de t’être livré à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)

Je vous en prie, c’est moi.

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