dimanche 2 mars 2014

L'interview de Sophie Jomain


Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ?

J'ai commencé à écrire après la naissance de ma fille. J'avais abandonné le métier d'archéologue pour l'élever et j'avais besoin de faire quelques chose de passionnant. Je me suis lancée et "Noss Head" est né.
Personne. À part mon cercle proche, en fait, ma meilleure amie a été la première a suivre l'évolution de mon texte, puis c'est ensuite mon mari qui a été mon véritable premier lecteur.

Quel est ton genre favori ?
Un peu de tout sauf du fantastique (à part HP), SF et Polar. Ce qui a bien changé depuis.
Le genre qui me donne des émotions. Ce qui veut dire que je n’en ai pas de particulier, j’achète au feeling, rarement d’après les critiques.

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
Souvent, le processus commence par un rêve, une situation réelle, un dialogue, un souvenir… Là, j’écris souvent un passage (celui qui harcèle mes pensées), je vois ce que ça donne, je me pose et je tâche de faire le tri, de mettre dans l’ordre mes idées et de voir si le potentiel est bon.

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
Résolument, la première personne. Je trouve que les sentiments passent mieux et que la psychologie du personnage est plus facile à appréhender.

Quels écrivains admires-tu le plus ?
Camus, Süskind, Lodge…

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Ses émotions, quand elles tirent vers le vrai, vers quelque chose qui pourrait nous ressembler. La psychologie bâclée d’un personnage ne va pas le rendre attachant, ou même crédible. Il faut veiller à en faire le tour, à approfondir ses goûts, à détailler qui il est, pour en faire un être le plus réaliste possible. Souvent, je m’inspire de quelqu’un que je connais. Par exemple, pour les « Etoiles de Noss Head », les personnages du premier tome m’ont directement été inspirés de gens de mon entourage.

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
Ma fille.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Toujours. Les négatifs, parce qu’ils (justes ou injustes) permettent de créer le débat et de faire parler de l’ouvrage, d’en sortir tout ce qui pourrait être amélioré et correspondre à un plus grand nombre et aussi, souvent, ils mettent le doigt sur ce qu’on n’a pas su mettre en forme, ça c’est vraiment intéressant. Les positifs, parce qu’ils encouragent à faire quelque chose de mieux, de plus surprenant encore.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
Oui, mais jamais plus de deux.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
Ha, ha ! C’est l’éditeur qui me les impose ! Il y a des dead lines, comme dans beaucoup de métiers. Si on ne les respecte pas, on se pénalise. C’est pourquoi il est important d’avoir un projet annexe sur lequel on prend son temps, histoire de ne pas se donner l’impression d’être une machine.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
D’une lumière tamisée, de musique parfois, d’une tasse de thé et… d’au moins un chat !

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
J’écris sur écran, je corrige sur écran et ensuite, sur papier. Le papier aide vraiment à y voir plus clair.

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
Bonne et moins bonne. La première a été catastrophique, mais j’en tire des leçons bénéfiques.

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Un projet d’urban fantasy inédit.

Le dernier mot est pour toi…
Merci ! J’adore avoir le dernier mot ! ;)

Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir) 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés