L'interview de Virginie Goevelinger

Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

Merci à toi de ta proposition

Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ?

J’ai commencé à écrire lors de mon adolescence, mais il s’agissait essentiellement de poèmes. A l’époque, j’ai connu comme beaucoup une époque assez dure, avec en plus de ça le décès d’amis proches, un grave problème de santé de ma maman et bien sûr des chagrins d’amour, et le fait de mettre ça sur papier m’a énormément aidé à ne pas plonger dans des eaux troubles et à exorciser ce mal-être. Au début, personne ne me lisait, c’était essentiellement pour moi, même si ma mère m’avait avoué les avoir lus plus par inquiétude que par voyeurisme.

Quel est ton genre favori ?

Mon genre préféré est plus la romance fantastique si je puis dire. Même si j’aime aussi la fantasy, la bit-lit, les romans qui mélange les faits historiques avec certains mythes et légendes. Mais j’avoue que j’aime les triangles amoureux et la plupart des mangas que je lis depuis des années en sont un parfait exemple.

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?

Je ne pense pas réellement avoir un processus créatif, disons que j’ai des idées qui me passent par la tête, ou même carrément des scènes et du coup je les note sur un de mes carnets pour après les réintégrer lorsque je me mets à écrire. Je prends beaucoup de notes ce qui me permet de nourrir mon texte au fur et à mesure que je l’écris. Des fragments de rêves ou des bribes de pensées peuvent être la naissance d’une histoire ou le passage d’un de mes chapitres, mais j’avoue que je m’inspire aussi de ma vie, de mes envies, de mes regrets, de mes remords, de mes souvenirs, etc…

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?

Je pense être plus à l’aise avec le « je », j’aime bien voir à travers mon personnage, sentir et ressentir ce qu’il vit. C’est comme si j’avais plusieurs vies ou que je réécrivais ma propre vie.

Quels écrivains admires-tu le plus ?

Il n’y a pas vraiment d’écrivain que j’admire, disons que je suis impressionner par les gens qui sont allés au bout de leur rêve et qui ont réussi à les réaliser. Dans les écrivains récents, je dirai quand même J.K Rowling surtout parce qu’elle m’a réconcilié avec la lecture.

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?

Ce qui les rend crédibles pour moi, c’est si j’arrive à me projeter à travers eux. Pour ceux que j’ai créés, j’avoue m’être inspirée de personnes que je connais ;) et j’espère qu’elles se reconnaîtront.

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?

À vrai dire, je crois que j’ai écrit tout d’abord pour moi, sans vouloir paraître égoïste ou prétentieuse. Disons qu’au départ quand j’ai écrit cette histoire, je ne pensais pas qu’elle verrait le jour en tant que roman, je ne me suis jamais prétendue auteure, et même encore maintenant. Cette histoire, je l’ai rêvée et je souhaite continuer à la faire vivre. J’espère qu’une fois que les lecteurs l’auront découverte et aimée (enfin j’espère tout du moins), alors je pourrais l’écrire en pensant à eux, en voulant les surprendre, les faire rire, peut-être pleurer, qui sait.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?

Oui, beaucoup, ça permet de prendre du recul et surtout de revenir les pieds sur Terre. C’est sûr que certaines critiques sont difficiles à encaisser, parce qu’elles sont parfois blessantes, et ça la méchanceté gratuite, je ne l’ai jamais compris, mais ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ! Et on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais au moins ça permet d’avancer et de se remettre en question, comme je le disais au-dessus, je ne prétends pas auteure et je souhaite continuer à m’améliorer et apprendre encore beaucoup de choses. Il est plus facile de critiquer ou de donner des conseils que de les mettre en application quand il s’agit de soi-même.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?

Oui, c’est une chose que je peux partager avec un petit groupe d’amis, ma maman et j’espère le faire bientôt avec mon nouveau chéri :p.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?

Non, et pourtant je devrais, mais entre mon travail sur Paris qui me prend beaucoup de temps et les projets d’ordre privé, j’ai l’impression parfois de ne plus savoir où donner de la tête.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?

Mon MP3 indispensable, ma playlist me permet de m’immerger dans ma bulle, mon monde. Ah oui et bien sûr mon carnet où je note toutes mes idées ou des passages d’un futur chapitre et mon notebook.

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?

J’écris en premier lieu soit sur mon carnet puis recopie ou soit directement sur mon notebook, en fait ça dépend où je suis. J’ai plus souvent mon carnet dans mon sac que mon notebook. Après pour les corrections, je fais déjà lire le premier jet de chapitre que j’ai écrit à ma chargée de motivation alias « Kinder » puis j’imprime pour relire pour pouvoir mieux corriger. Je trouve ça plus facile sur papier, je peux faire des annotations, mettre des couleurs. Je passe déjà toute ma journée sur écran d’ordinateur alors ça me repose aussi un peu les yeux.

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?

Mon expérience des maisons d’édition n’a pas été de tout repos, il a été plus un parcours semé d’embuches. Comme beaucoup je pense, j’ai envoyé mon manuscrit à quelques maisons d’édition et essuyé quelques plâtres. Une première maison d’édition avait accepté mon manuscrit, j’avais signé chez eux, mais malheureusement, il s’est avéré qu’ils n’étaient pas très sérieux et ils ont été mis en liquidation judiciaire. J’ai pu rompre mon contrat, d’autres personnes y ont laissé des plumes si je peux me permettre ce mauvais jeu de mots et ça je m’en veux profondément.

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?

En ce moment, je travaille déjà sur le Tome 2 et j’ai également commencé l’écriture de trois projets d’histoires.

Le dernier mot est pour toi…

Ça sera plus pour mon Papa, que où qu’il soit désormais je l’aime toujours autant, qu’il me manque énormément et j’espère qu’il est fier de moi.

Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)

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