L'interview d'Ophélie Pemmarty

Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

Merci de me l’avoir proposé, surtout !

Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ?

J’ai commencé à écrire pendant mon adolescence, parce que j’ai vécu de mauvaises expériences à l’école (phobie scolaire). J’avais besoin de quelque chose pour m’évader, qui soit encore plus fort que la lecture.
Personne ne me lisait au début, j’écrivais en cachette. Puis ma sœur a trouvé mon cahier et a lu ce qui allait devenir mon premier roman, « Ismène la Glorieuse ».

Quel est ton genre favori ?

Je n’en ai pas vraiment. Ça dépend des moments, de mes envies, de mon inspiration. Mais je parle toujours d’amour dans mes histoires, quel que soit le genre.

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?

En général quand j’ai une idée, pour un roman, je la laisse trotter très longtemps dans ma tête avant de la poser sur le papier. Il peut se passer des semaines, des mois… Jusqu’au jour où j’ai le déclic pour commencer.
Pour les nouvelles, c’est plus rapide car l’histoire est moins approfondie que dans les romans.

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?

Les deux ! Cela dépend simplement du ton que je veux donner à mon histoire.

Quels écrivains admires-tu le plus ?

Tolkien en tout premier. L’univers qu’il a inventé me passionne, il reste mon auteur préféré sur tous les styles et les générations. Sinon, Rowling car j’ai grandi avec la saga « Harry Potter ». Et Zafon, car c’est en lisant « L’Ombre du Vent » que j’ai eu envie de me mettre vraiment à l’écriture.

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?

Les sentiments, les émotions… et aussi quelques petits détails qui semblent insignifiants, comme une manie, une passion. Il faut que les lecteurs puissent se retrouver dans un personnage, qu’ils aient l’impression qu’ils pourraient le croiser dans la rue parce qu’il paraît réaliste.
Je mets beaucoup de moi dans mes personnages, même quand ce sont des garçons. Je leur donne des qualités et des défauts, des rêves et des failles que je connais bien, pour essayer de les rendre réels, imparfaits… humains !

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?

Pour moi. Ça peut paraître égoïste, mais l’écriture l’est, au début. Si on ne parvient pas à s’évader soi-même, à se faire rêver, on n’y parviendra certainement pas avec d’autres personnes.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?

Oui, s’ils sont fondés. Quand il s’agit de critiques constructives, ça permet de nous remettre en question et de progresser. Si c’est de la méchanceté gratuite, il ne faut pas s’attarder ! De toute façon, c’est comme pour tout : on ne peut pas plaire à tout le monde ! Mais c’est une super expérience que de pouvoir parler d’une histoire, de personnages, avec des gens qui les ont appréciés.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?

Pas vraiment… Quand j’ai une idée en tête, quoi qu’il arrive, je finirai bien par l’écrire un jour, même si ça prend du temps. Mais parfois ça peut aider d’en parler, quand on bloque à un passage ou qu’on manque d’inspiration. Mais en général j’ai du mal à parler d’une histoire tant qu’elle n’est pas écrite. Donc je demande des avis quand c’est terminé !

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?

Non, pas du tout. Je ne suis pas du genre à être très productive sous la pression ! Et quand j’ai passé une longue période à écrire, j’ai besoin d’une aussi longue période de pause, simplement pour retrouver des sources d’inspirations, changer d’air… et vivre pleinement ! Quand je suis à fond dans un projet, je me renferme dans ma bulle… donc j’ai besoin d’en sortir quand le projet est terminé.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?

D’une grande tasse de thé ! D’un peu de musique parfois, selon si ça correspond à ce que j’écris. De quelques photos ou images, aussi. En tous cas, je préfère être seule et au calme. Dans ces moments-là, seul mon chien est témoin !

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?

J’ai toujours écrit à la main. Un cahier et mon stylo-encre. Ça m’inspire beaucoup plus qu’un clavier et un écran. Ensuite je recopie à l’ordinateur et je corrige les premières fautes, répétitions, etc… Ça me prend pas mal de temps mais cette méthode me convient. Et j’aime bien voir mes cahiers et mes feuilles volantes s’entasser au fil de mes écrits !
Quand j’ai une idée, je la note dans un coin pour être sûre de ne pas l’oublier… mais c’est rare que j’écrive un plan : si je le fais, j’ai l’impression d’avoir déjà raconté toute l’histoire ! Je préfère garder les idées dans ma tête et avancer au feeling. En gros, c’est le « bordel » pendant les trois quart de l’écriture, jusqu’à ce que vienne l’idée qui va tout lier. Ce moment-là est assez exaltant, d’ailleurs !

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?

Une première expérience avec les Éditions Le Manuscrit, qui ont publié ma saga fantasy «Ismène la Glorieuse» en deux tomes, et mon recueil de poésie « Mot Pour Maux ».
Puis j’ai tenté ma chance chez Valentina et je suis ravie que mes manuscrits aient été acceptés. C’est une super équipe, très proche des auteurs, avec une excellente communication et des graphistes très talentueuses. C’est un peu comme une petite famille et ça me convient tout à fait!

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?

J’ai deux projets de romans en tête, sur deux thèmes complètement différents, dont j’avais commencé l’écriture en début d’année. Mais je sens que j’ai besoin d’une pause alors je m’y remettrai plus tard. Pour l’instant, j’écris une nouvelle… généralement ça me permet de faire une transition entre deux romans.

Le dernier mot est pour toi…

Merci à mes proches, d’abord, qui me soutiennent dans cette aventure même s’ils ne me le disent pas ouvertement !! Et puis merci à tous ceux qui me lisent, qui se plaisent dans mes univers… Je continue d’apprendre, de progresser, de vivre et d’aimer, pour avoir plein de nouvelles histoires à écrire et à partager !

Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)

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