mardi 11 mars 2014

Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre

Tout l'équipage se précipitait en foule à la mer, sur des vergues, des planches, des cages à poules, des tables, et des tonneaux. On vit alors un objet digne d'une éternelle pitié : une jeune demoiselle parut dans la galerie de la poupe du Saint-Géran. C'était Virginie. Tous les matelots s'étaient jetés à la mer. I1 n'en restait plus qu'un sur le pont, qui était tout nu et nerveux comme Hercule. Il s'approcha de Virginie avec respect : nous le vîmes se jeter à ses genoux, et s'efforcer même de lui ôter ses habits; mais elle, le repoussant avec dignité, détourna de lui sa vue... Dans ce moment une montagne d'eau d'une effroyable grandeur s'avança en rugissant vers le vaisseau. A cette terrible vue le matelot s'élança seul à la mer; et Virginie parut un ange qui prend son vol vers les cieux.



http://www.amazon.fr/Paul-Virginie-Henri-Bernardin-Saint-Pierre/dp/2290341754/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1394535257&sr=1-1&keywords=paul+et+virginie


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