mercredi 11 mars 2015

L'interview de Sophie Mouillot





Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

Bonjour à toi et merci de partager ensemble nos passions communes…

Comment as-tu commencé à écrire? Qui te lisait au début ?

J’ai commencé à écrire depuis l’âge de 15 ans. A l’époque, je ne connaissais pas l’ère du clavier, donc mes premiers pas se sont faits au travers du papier et de l’encre… Mes premiers écrits se sont portés vers la poésie, puis par la romance car je suis quelqu’un d’entier, très fleur bleue… Disons que pour moi, l’écriture était une évidence… Comment dire… On te donne la vie et très tôt, tu sais ce que tu aimerais faire… Quand je fais un come-back sur mon passé, je me rappelle avec nostalgie, les débuts de rentrée scolaire où l’on te demandait se dont tu voudrais faire comme métier… J’ai toujours marqué, sans prétention que je désirais être écrivain ou journaliste… Aujourd’hui, j’ai pu réaliser mes deux rêves, bien que le journalisme soit plus en retrait dans ma vie, faute de temps…
Ce que je lisais au début… Un peu de tout finalement… Par rapport à mon vécu personnel, je peux dire que les centres de documentation m’ont aidée à me construire et à m’épanouir. Il n’y avait pas un moment de libre où je ne me réfugiais pas dans ces endroits si merveilleux. Tous les jours de mon enfance à l’âge adulte, je dévorais des livres… de l’aventure, de l’amour… parce que finalement, je pouvais prendre du plaisir et voyager dans une atmosphère moelleuse… J’étais dans ma bulle. Alors, si je dois penser à quelques auteurs : Pagnol, Giono, Stendhal… J’ai au fil du temps aussi à adorer la philosophie et à m’ouvrir vers notre monde réel, en prenant du recul, en construisant ma pensée… Le fait de me dire à l’âge de 15 ans que je serais « une plume » était inéluctable. Recevoir autant de plaisir, d’évasion au travers des lectures… Je sentais qu’il me fallait à mon tour, rendre cette évasion, le plaisir à d’autres lecteurs…

Quel est ton genre favori ?

Je suis très fleur bleue. Mon côté émotif, sentimental… Tout dans l’émotion… On peut ressentir tellement de sentiments et d’émotions au travers des écrits, des mots que l’on emploie. Pour ma part, je sais que l’écriture peut être une arme redoutable, mais je tente au mieux de l’utiliser pour son côté positif… L’ère d’Internet et du virtuel fait que beaucoup de monde se cachent derrière des non-dits, des artifices… Je n’aime pas, donc lorsque j’écris, bien que je ne parle pas de moi, j’essaye d’apporter ma sensibilité, mon originalité…

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?

Mon processus créatif se fait naturellement… Comment dire… Je ne sais pas vraiment l’expliquer… Il suffit d’un endroit, d’une musique, d’une image pour que l’inspiration se fasse… Le problème n’est pas le côté créatif mais le temps qui manque… Car dans tout domaine artistique et créatif, il est difficile d’en vivre financièrement.. Donc forcément la raison fait place au cœur au niveau de ses passions… Je t’avouerai que je préférerais écrire tous les jours et vivre de ma plume… Je n’ai pas d’heure… Cela se fait au feeling… Les mots s’alignent sur mon écran, sans brouillon… Je laisse mes doigts danser sur le clavier, au gré de l’inspiration… Pour mon premier écrit publié chez PGCOM Éditions, il m’a fallu à peine deux jours pour rédiger ma nouvelle… Pour dire… Généralement, pour écrire, il faut au moins que je rentre dans ma bulle, dans le sens où je dois être en osmose avec moi-même. Plus je ressens l’amour des autres et de moi, plus je suis au-delà de « mon art »… Je ne peux l’expliquer…

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?

Généralement, j’écris à la troisième personne parce que même si chaque plume met dans ses écrits ses émotions, sa sensibilité, il est difficile de se mettre en avant.. Tout dépend ce dont on veut parler, ce dont on veut transmettre. Je n’ai jamais fait de transfert entre mes personnages et moi-même. Par contre, dernièrement, j’ai écrit un écrit, témoignage personnel sur ma pathologie qui, je l’espère sera publié par ma maison d’édition actuelle (PGCOM Editions). Beaucoup de projets en cours pour petits et grands… Un projet plus personnel d’ici 2016, je pense si le calendrier ne se bouscule pas… Mais je ne sais pas si le « je » ou « Elle » sera employé…

Quels écrivains admires-tu le plus ?

J’adore les écrivains traditionnels qui sont morts mais qui vivent toujours au-delà de leurs écrits… Pagnol, Stendal…. Tous les penseurs philosophiques… Des écrivains après plus récents comme Katherine Pancol, Amélie Nothomb, Daniel Pennac…

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?

Ce qui rend crédible un personnage ? Bien, à vrai dire, je ne sais pas… Disons que je m’identifie à lui sans pour autant qu’il soit moi-même… L’important, c’est l’authentification, la sensibilité, les émotions qu’il apporte au lecteur au travers de ses faits et gestes... Mes personnages, comme mon « style  d’écriture » se créent naturellement, selon le contexte… Tout dépend ce dont je veux écrire, que ce soit une tragédie, un histoire d’amour… Tout dépend le public aussi… Que ce soit des enfants ou des adultes, on adopte un style et un rythme d’écriture différent…

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?

À la base comme je l’ai dit précédemment, j’écris pour les lecteurs, petits et grands… Parce que mon principal intérêt est de partager mon plaisir d’échanges… L’intérêt pour moi est quelque soit l’âge, que le lecteur prenne plaisir et s’évade… J’espère donner autant de plaisir à mes lecteurs qu’à moi lorsque j’étais plus jeune, à leur place…. Le plaisir de s’évader, de rentrer dans sa bulle et d’entraîner des lecteurs dans cette voie là…

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?

Tous les avis, négatifs et positifs me servent… Je pars du principe que du négatif, il en sort toujours du positif. Que quelque soit son art, chacun doit être humble et écouter l’avis d’autrui… lecteurs, auteurs… Personnellement, j’adore les salons de livre et séances dédicaces, parce que l’on se retrouve face à un public intéressé ou pour lequel on suscite l’intérêt… C’est toujours intéressant de soumettre ses idées et de recevoir des avis et opinions hétéroclites… Le meilleur public, reste les enfants pour lesquels j’ai déjà eu l’occasion de travailler… Que cela soit en classe (RPI Chaniers- La Chapelle des Pots) ou en médiathèque (Médiathèque de Montendre avec l’équipe de Sylvie Roy)… Les enfants sont l’essence même de notre culture à long terme… Ils ont ce naturel en eux, cette sincérité, cette authenticité que l’on ne retrouve pas souvent chez les adultes…

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?

Généralement, non… Pour certains de mes écrits, j’ai donné mon premier jet à une amie de cœur… Mes premiers écrits pour enfants publiés chez Pgcom Éditions ont connu les tiroirs avant de tomber directement dans les mains de mon éditrice Patricia Galoisy de chez PGCOM Éditions qui m’a fait confiance… Après, je fais au feeling… Généralement, je fais confiance à mes anges…

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?

Non, pas de discipline particulière… Je n’ai pas de jour, ni d’heure, ni de temps imparti pour écrire… D’une part, parce que j’ai un métier principal qui me permet de vivre, des enfants qui restent ma priorités… Mais l’écriture reste ma « botte secrète »… Si je n’écris pas, le cérébral fonctionne à fond !! Pas d’objectif particulier en terme de publication, ni en terme de salons de livre ou de dédicaces… Peut-être ai-je un autre regard, sachant que j’ai une pathologie (fibromyalgie) qui me freine, en plus de mes axes de vie principaux… Je n’ai pas de pression pour faire telle ou telle chose… Je pars du principe, si le physique, si le temps… bref, si tous les éléments permettent de concrétiser un projet ou une rencontre, c’est que c’est le bon moment… Pendant deux ans, j’ai stoppé mes écrits, non parce que l’inspiration s’était envolée… Besoin de me poser, me reposer, me concentrer sur des problèmes de la vie de tous les jours, comme toute personne en ce monde…

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?

C’est très variable, en fait… Je travaille la nuit comme le jour… Un écrit peut se formaliser en quelques heures ou plusieurs jours… Tout dépend du thème… Lorsque je me sens « aimée », et si je trouve muse (ce qui est rare), je peux exceller dans mon domaine… Je ne sais pourquoi… Parfois, cela se fait dans le silence, parfois en écoutant de la musique… Jamais de brouillon… Je peux partir d’une musique, d’une photo, d’une image, d’une idée… Comme à l’inverse, je peux partir d’un personnage, un thème pour composer par écrits et dessins…

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?

Alors, j’ai connu l’ère du papier-crayon avant qu’au travers de mes études, j’apprenne à taper sur une machine à écrire et que j’achète mon premier ordinateur personnel… Je n’imprime que rarement… Généralement, le deuxième ou troisième jet est le bon… Mais, je n’en fait pas de généralité, dans le sens où il y a des domaines d’écriture dont je m’exerce actuellement, pour lesquels je ne connais pas encore de retours…

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?

Étant plus jeune, j’ai eu l’occasion d’envoyer mon premier manuscrit à compte d’auteur aux Éditions Le Panthéon qui à l’époque faisait leur publicité dans des journaux tv. Bien sûr, le retour était positif sauf qu’il me fallait débourser une fortune colossale sans avoir de retour ferme sur les ventes plausibles… Puis en 2011, je me suis inscrite sur Facebook pour avoir des contacts avec des éditeurs, libraires, bibliothèques, illustrateurs… Tous les maillons du milieu artistique. Et j’ai pu, grâce à un concours de nouvelles chick lit, crée par PGCOM Éditions, me faire éditer et signer un contrat en maison d’édition… Un rêve de petite fille, qui m’a permis, une fois le pied à l’étrier, de pouvoir proposer d’autres écrits et me voir à nouveau publier…

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?

Alors, après deux ans d’absence, je dois dire que je bouillonne d’idées… Je suis très cérébral et je m’inspire de tout ce qui m’entoure… Les gens proches ou passants, les endroits, les odeurs, les images, les chansons… Tout me touche… Il parait que je suis très sensorielle et que mes écrits peuvent parfois être aussi profonds que mon regard…
Après deux écrits pour adultes et deux pour enfants, les années 2015-2016 devraient être bien remplies… Deux écrits sur les crocodiles (un imaginaire, l’autre plus pédagogique), un récit sur ma pathologie et la suite de ma nouvelle chick-lit à éditer normalement chez PGCOM Éditions (Maison d’édition régionale du Pays Basque dirigée par Patricia Galoisy). Trois écrits pour enfants pour lesquels je viens de trouver l’illustratrice… Fabienne de son prénom. C’est tout ce dont je peux dire actuellement. Une personne que je viens de rencontrer dernièrement, et qui a un potentiel exceptionnel à développer… J’espère qu’une fois animés, ces trois textes soient publiés chez Sofydan Éditions (Maison d’édition régionale d’Aytré, dirigée par Maryse Puyravaud). J’ai un autre écrit d’un autre domaine que je devrais retravailler avec ce même éditeur… Après plein de projets… Beaucoup sont dans la poussière, d’autres en tête…

Le dernier mot est pour toi…

Et bien que dire… Merci de m’avoir fait entrer dans ton univers et d’avoir osé ouvrir ma porte… Contente de pouvoir me nourrir des rencontres comme les tiennes… Espère que tes lecteurs conquis ou pas (j’estime qu’il en faut pour tous les goûts), prendront plaisir à découvrir mon univers et à rentrer dans le monde de lalucioledesophie.hautetfort.com. Merci à tes lecteurs pour l’intérêt qu’ils porteront à mes écrits et mon blog. Je suis toujours intéressée par les retours positifs et négatifs pour pouvoir évoluer et avancer dans mes écrits… C’est très porteur pour moi. Merci à celles et ceux qui me font confiance et qui prennent plaisir…
L’important n’est pas d’aimer mes écrits… Pour moi, l’essentiel réside dans le fait que chacun puisse prendre une dose d’oxygène, s’évader de son quotidien, qu’il soit petit ou grand… La société est tellement sombre que dans les moments de lecture, on arrive à trouver un brin de lumière…

Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)

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