mercredi 15 juillet 2015

L'interview de Cléo Buchheim


Bonjour, c’est un plaisir pour moi aussi !
Je lis depuis que je suis petite. J’ai commencé par les bandes-dessinées, j’étais notamment une grande amatrice des Disney et de Donald Duck. Puis je me suis dirigée vers les romans. Harry Potter a été l’un de mes déclics mais je lisais vraiment tout ce qui me passait sous la main.
J’aime beaucoup la chick lit, car c’est un univers qui permet rire et de rêver, avec des héroïnes citadines, déjantées et rigolotes. C’est un style que j’affectionne particulièrement, tant pour l’écriture que la lecture. Sinon, je lis des classiques, des thrillers, avec un petit penchant pour les « gros pavés ». Je m’intéresse beaucoup aux livres qui sortent et suis toujours à l’affût d’un bon bouquin !
Je ne m’astreins aucune discipline de travail. Je ne me dis jamais que je dois rédiger un certain nombre de lignes ou de pages par jour. Pour écrire, je dois être inspirée. Quand je sens qu’une idée me vient à l’esprit et que je tiens quelque chose, je m’assieds à mon ordinateur et j’écris… tout le temps, dès que j’ai une minute de libre.

J’ai commencé par la première personne, car c’est un format qui convient très bien à la chick lit. Il faut que le lecteur se sente proche de l’héroïne, il doit être dans sa tête pour pouvoir s’y identifier. Dans ma dernière nouvelle « À un étage de toi » ; j’ai testé la troisième personne. J’ai envie de continuer sur cette lancée, car je pense qu’elle offre des possibilités infinies.
J’admire les écrivains qui arrivent à me toucher, à me surprendre. J’aime beaucoup Douglas Kennedy, par exemple, ses histoires arrivent toujours à me captiver. Sinon, j’aime les auteurs décalés, qui osent lancer un nouveau style littéraire. Dans ce registre, E.J. James, qui a écrit Fifty Shades of Grey, et Candace Bushnell, qui a écrit Sex & The City, sont admirables, car elles ont lancé un nouveau style littéraire.
Un personnage est crédible quand on arrive à le voir en fermant les yeux, quand on parvient à imaginer ses pensées sans que l’auteur nous les relate. Pour créer mes personnages, je dois avant tout le voir, imaginer ses vêtements, son allure, sa gestuelle, son regard. Puis je dois entrer dans sa tête, m’immiscer dans les tréfonds de son esprit et le comprendre. Pour l’aimer… ou le détester.

J’écris pour moi… et pour le monde entier (rires). Plus sérieusement, j’essaie de ne pas y penser, car sinon je risque de m’autocensurer. Ce n’est qu’une fois que j’ai terminé mon roman et que je passe en relecture que je m’interroge si l’histoire va plaire. Mon style littéraire demeure très féminin, même si des hommes m’écrivent pour me dire qu’ils ont aimé mes livres !
Je lis les avis au sujet de mes livres mais j’essaie de ne pas trop me faire influencer, car il y aura toujours des critiques, bonnes ou mauvaises et le but est aussi de proposer de quelque chose qui vient de soi et de sa manière de voir les choses. Je pense que c’est la seule façon de rester authentique et de proposer aux lecteurs un texte original.
J’ai l’habitude d’écrire l’intégralité de mon roman avant d’en parler autour de moi, histoire de ne pas me disperser, de ne pas perdre le fil à force d’en discuter et d’avoir des avis contraires. C’est peut-être également par superstition. Une fois que le roman est achevé, je le fais relire à un ou deux proches, en général ma maman, mes sœurs ou une amie. J’ai une confiance totale en leur opinion. Puis… départ chez mon éditrice !
Je ne m’impose aucune discipline et essaie de ne me mettre aucune pression. Je fonctionne à l’instinct. Si l’inspiration n’est pas là, je suis d’avis qu’il ne faut pas la forcer à venir. Par contre, quand je suis inspirée, je passe tout mon temps libre à écrire. Je ne pense plus qu’à ça.

D’un bruit de fond. Je suis la benjamine d’une fratrie de trois filles, alors j’ai l’habitude d’avoir du bruit autour de moi. Je mets la télévision en bruit de fond ou alors de la musique, qui exerce une grande influence sur moi. Quand une mélodie me plaît et me rend productive, je peux l’écouter en boucle, pendant des heures. Cela peut paraître un peu obsessionnel. Mais cela m’aide beaucoup, surtout pour les scènes sexy !
J’écris le premier jet, sans l’imprimer. Il me faut avoir terminé l’entier du texte avant de pouvoir le retravailler, car j’aime avoir une vue d’ensemble avant de fignoler. Je retourne le moins possible en arrière quand je rédige afin de ne pas perdre le rythme du récit. Comme je ne fais pas de plan, une fois que le premier jet est terminé, je passe beaucoup de temps à relire, corriger, changer et adapter mon texte. Une fois que le texte est jeté, je peux le reprendre depuis le début, page par page, toujours à l’ordinateur. Une fois que l’histoire me plaît, je l’imprime et la relis depuis le début, avec l’œil le plus critique possible. Je le corrige ensuite à la main, page par page puis le relis encore plusieurs fois sur papier. Une fois que c’est fait, je reprends le tout et recommence des corrections à l’ordinateur. Enfin, une fois que je suis satisfaite, je procède aux dernières corrections d’orthographe, de syntaxe, de répétition. Le processus prend du temps mais c’est un plaisir.
Comme beaucoup d’auteurs, j’ai connu quelques déconvenues, mais je ne suis pas du genre à baisser les bras. J’ai fait de très belles rencontres et j’ai eu la chance de tomber sur des éditeurs qui ont eu confiance en mes textes. Une première fois avec l’éditeur « Les Blogueuses » et maintenant avec les Éditions « Harlequin ». Je suis ravie de mon éditrice actuelle : toujours à l’écoute, elle me donne des conseils judicieux, me pousse à donner le meilleur de moi-même. C’est un réel plaisir de retravailler mes textes avec elle.

Je suis en pleine rédaction d’un nouveau roman. Je passe le plus clair de mon temps à écrire et c’est une période que j’adore ! Je ne peux pas en dire plus pour le moment mais je pense qu’il pourrait étonner !
Merci pour cette interview ! Et je vais citer Jean Cocteau : « Écrire est un acte d’amour. S’il ne l’est pas, il n’est qu’écriture ». J’aime beaucoup cette citation, car je pense que c’est l’essence même d’un écrivain : transmettre aux lecteurs son bonheur d’écriture.

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